Si le nombre des défaillances a baissé de 6,5 % entre janvier 2017 et janvier 2018, marquant une nette tendance à la contraction des défaillances en France, celle-ci n’est pas aussi homogène que l’on pourrait le penser. D’une part, on constate de sérieuses disparités sectorielles. D’autre part, on note une tendance haussière (plus de 50 %) des défaillances des grandes entreprises françaises (ETI-GE) pour la même période.

Dans ce contexte, l’assurance-crédit est plus jamais indispensable, non seulement pour se préserver des risques liés aux défaillances, mais surtout pour éviter l’effet domino.

Des défaillances non homogènes

Sur la période de janvier 2017 à janvier 2018, il y a bien eu un recul des défaillances dans la majorité des secteurs, notamment dans ceux de la construction (-11,2 %) et autres activités immobilières (-15,9 %), mais aussi ceux du conseil et services en entreprises (-8,2 %), l’hébergement et la restauration (-5,5 %), enfin le commerce et la réparation automobile (-5,3 %).

Dans le même temps, on a aussi pu constater une tendance haussière des défaillances pour les secteurs de l’agriculture, la sylviculture, la pêche ; le transport et l’entreposage enregistrant respectivement une progression de 2,2 % et 3,4 %.

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L’explosion des défaillances des grandes entreprises (ETI-GE)

Ces chiffres ternissent donc sérieusement l’enthousiasme suscité par la reprise de l’activité économique, d’autant plus que les défaillances de 2017 ne sont toujours pas revenues au niveau de celles d’avant crise. Pour rappel, elles étaient de l’ordre de -12 % en 2007.

Mais, ce qui est particulièrement préoccupant est le constat d’une augmentation de 50 % des défaillances des Entreprises à Taille Intermédiaire (ETI) et des groupements d’Employeurs (GE), sur la même période.

Des défaillances corollaires à l’endettement des entreprises

Mais comment expliquer cette recrudescence des défaillances dans un contexte de reprise et alors même que, de manière générale, celles-ci marquent un sérieux recul depuis deux ans ?

La principale explication tient au fort taux endettement des grandes entreprises françaises. En effet, si ce dernier était le plus faible de la zone euro en 2010, il représentait 71,3 % du PIB au second semestre 2017, soit 12 points de plus qu’en 2010 dans une zone où l’endettement culmine à 64,4 % !

L’effet domino tant redouté

Voilà pourquoi, tous les spécialistes s’accordent à dire que la conséquence la plus à craindre de cette situation est sans nul doute l’effet domino. En effet, de nombreux fournisseurs, parmi lesquels on compte de nombreuses TPE/PME, sont dépendants de quelques ETI-GE, leur modèle économique reposant sur de forts partenariats avec de grands groupes. Or, si l’un ou plusieurs d’entre eux venaient à être défaillants, c’est toute la chaine des petits fournisseurs qui serait impactée et fragilisée durablement, à moins qu’ils n’aient souscrit à une assurance-crédit.

Qu’est-ce qu’une assurance-crédit ?

L’assurance-crédit permet à l’entreprise qui y souscrit de se prémunir contre les défauts de paiement de ses clients privés ou publics. Ainsi, en cas de problèmes d’impayés, l’assureur se substitue aux clients pour le paiement des factures dont l’échéance est échue.

C’est donc un outil de pilotage des risques qui s’avère de plus en plus indispensables pour maitriser ses risques d’impayés et, in fine, pour préserver l’équilibre financier de son entreprise.

Comment fonctionne l’assurance-crédit ?

L’assurance-crédit intègre trois missions clés :

  • informer sur la solvabilité financière des clients et prospects ;
  • recouvrir les impayés ;
  • indemniser les créances garanties.

Les garanties d’une assurance-crédit

Les garanties peuvent varier selon le contrat souscrit. Généralement conçues en fonction de la taille des entreprises, les offres d’assurance-crédit s’adaptent à tous les besoins spécifiques de celles-ci.

Dans tous les cas, l’assurance-crédit permet principalement de :

  • suivre en continu de la situation financière des clients et prospects ;
  • aborder plus sereinement chaque nouvelle commande ;
  • gagner en temps et argent dans le recouvrement de ses factures ;
  • sécuriser les finances de son entreprise ;
  • éviter de courir après des commandes de compensation de factures impayées.

Une assurance-crédit est-elle obligatoire ?

Cette assurance n’est pas obligatoire, mais peut être exigée par un organisme de prêt dans le cadre d’une demande de crédit.