Pour se développer, une entreprise peut avoir besoin de lever des fonds. Ce financement lui permet de lancer différents projets ou de pénétrer un nouveau marché. Il peut aussi être nécessaire dès le départ, et sera alors davantage synonyme de recherche de capital pour se lancer. Dans tous les cas, ces levées ne s’avèrent jamais un exercice facile et il faut savoir convaincre les investisseurs potentiels.
Facebook n’aurait certainement pas connu ce développement fantastique sans le soutien d’investisseurs qui ont décelé dès le départ le potentiel de l’entreprise. D’autres start-up, elles, n’ont pas eu cette chance et leur produit/logiciel/service ne voit parfois jamais le jour malgré un potentiel, faute d’avoir su convaincre. Qu’en est-il de la réalité du marché des investisseurs? Quelles sont les étapes essentielles pour bien préparer sa levée de fond ?
Un marché difficile à pénétrer
Chaque année, environ 15 000 entreprises « innovantes » ont l’ambition de lever des fonds pour renforcer leurs fonds propres. Face à elles, le nombre d’investissements de fonds de capital risque ou Business Angels sur une année est très inférieur au millier.
On constate en effet que le nombre de demandes d’investissements est largement supérieur à l’offre, il faut donc garder en tête que sa demande de levée de fond a en réalité peu de chance d’aboutir.
Ce sont les investisseurs qui ont le pouvoir de choisir entre des centaines de projets qui leur sont proposés chaque année, il faut alors faire preuve de persuasion si l’on veut « sortir du lot ».
Obtenir son 1er RDV, l’étape cruciale !
Il est primordial de déterminer les raisons de la levée de fonds car les investisseurs seront différents en fonction du projet. Pour le développement de l’offre, les « love money » ou les « Aides publiques » sont l’interlocuteur. Pour la commercialisation, il s’agira davantage des « Business Angels », fonds d’amorçage et crowdfunding. Enfin, les « Fonds de Capital Risque » s’intéresseront au développement et à la croissance de l’entreprise déjà en place.
Vient ensuite le choix du timing, crucial. Le parcours de la levée de fonds ne doit pas se faire dans l’urgence et l’entreprise doit disposer d’une trésorerie suffisante car l’exercice dure en moyenne de 6 mois et un an.
Pour obtenir son 1er rendez-vous et ainsi pouvoir présenter de vive voix son projet, il est nécessaire de réaliser un « pack investisseur » de qualité, comprenant entre autres le business plan et le fameux « Pitch » (présentation sous forme de « Slide » utilisée lors de la démonstration orale).
Le réseau peut être d’une grande aide pour contacter le bon décideur, ne pas hésiter à diffuser largement son projet. Si le rendez-vous a lieu, ce sera déjà une victoire en soi ! Il faudra alors être bien préparé et donner envie de se rejoindre dans l’aventure. Anticiper, par exemple, un maximum les questions qui pourraient être posées, se préparer à toutes les éventualités pour rester confiant dans les réponses.
Si ce premier rendez-vous se révèle positif, il faut alors continuer à convaincre aux suivants, puis lors du passage devant le comité d’investissement. S’ouvrent alors de fabuleuses opportunités de développement. Même si ce parcours de levée de fonds est difficile à mettre en œuvre, long et parfois périlleux, il n’en reste pas moins une étape essentielle pour mener à bien certains projets.
Ce qui est certain, c’est que tous les bénéficiaires ont tenté leur chance, un avis que Marc Zucherberg, dont l’empire Facebook est aujourd’hui valorisé à plus de 230 milliards de dollars, partage sans doute.