2020 a été une année record en création d’entreprise. Près de 850 000 nouvelles entreprises ont été créées, soit plus de 4% par rapport à 2019.
Les raisons sont nombreuses, allant de la tendance de fond à l’accélération par la pandémie de COVID19. Une chose est sûre, 2021 est partie pour être l’année de l’entrepreneuriat.
Est-on courant de toutes les implications qu’impose le fait d’être chef d’entreprise ? Dans cet article, nous listons les 10 éléments à impérativement prendre en compte avant de se lancer.
Rédiger le bon pacte d’associés en se prémunissant des risques.
À ne pas confondre avec les statuts d’une société, le pacte d’associés est une convention établie entre les associés. Ce document n’est pas publié au Greffe du tribunal.
Différentes erreurs peuvent entraîner la nullité du pacte d’associés. Il peut donc s’avérer utile de faire appel à un professionnel pour vous aider à établir correctement ce document.
Difficultés possibles dues à l’absence de chômage
Si malheureusement votre projet venait à péricliter, n’oubliez pas que vous n’aurez pas droit aux indemnités chômage. D’où l’importance de pouvoir compter sur votre proche entourage. À noter cependant, si votre entreprise a les reins solides (3 ans de bilans positifs par exemple), vous pouvez prendre une assurance chômage entrepreneur privée.
La dernière solution et probablement la plus innovante, consiste à vous faire embaucher par Jump (www.join-jump.com) en mission dans votre propre entreprise. De cette manière, vous aurez un CDI, des fiches de paie, pourrez cotiser au chômage en tant que dirigeant, etc.
Choisir le statut adapté à son projet
Si vous souhaitez entreprendre seul vous pouvez le faire en tant que micro ou auto-entrepreneur, c’est une forme d’entreprise individuelle extrêmement simplifiée.
Vous pouvez également choisir l’EI (entreprise individuelle) , l’EURL (Entreprise unipersonelle à responsabilité limitée) ou SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle).
Si vous êtes deux associés ou plus, vous pouvez opter pour une SARL (Société à Responsabilité Limitée); une SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée); une SAS (Société par Action Simplifiée); ou encore une SA (Société Anonyme). Votre choix sera donc fonction du nombre d’associés, du montant de l’apport personnel, ainsi que de la nécessité ou non de protéger vos biens personnels.
Pour démarrer les formalités, vous pouvez utiliser un service en ligne comme Legalstart ou Legalplace.
L’exécution compte davantage que l’idée
Bien que l’idée de départ soit fondamentale, la manière d’entreprendre n’est pas à prendre à la légère. La façon dont on mène son projet sera déterminante au niveau de sa viabilité puis de sa pérennité.
Éviter de penser que vous pourrez y arriver seul
Savoir bien s’entourer aura un réel impact sur votre entreprise. Ce conseil vaut tant au niveau personnel que professionnel. Chaque personne de votre entourage est acteur de votre réussite.
Vous êtes responsables de vos actions devant la loi (même SARL / SAS)
Même si certains statuts limitent votre responsabilité financière, il ne faut pas oublier que vos responsabilités civile et pénale peuvent être engagées.
Sachez toutefois que certaines assurances peuvent couvrir votre responsabilité (civile uniquement).
Les contraintes administratives peuvent s’avérer assez lourdes
Bien que certaines micro-entreprises bénéficient d’obligations comptables allégées, la plupart des entrepreneurs avouent être peu accompagnés dans les tâches juridiques et administratives liées à leur activité.
Le recours à des professionnels s’avère onéreux, c’est pourquoi dans la plupart des petites structures le gérant effectue ces tâches seul.
Le temps consacré à l’administration est estimé à 2 jours par mois en moyenne.
Banque ou néobanque ? avantages et inconvénients
À ne pas confondre avec une banque en ligne, une néobanque est une banque digitale (ou établissement de paiement, qui n’a pas de licence bancaire). Contrairement aux banques traditionnelles ou en ligne, les néobanques sont accessibles uniquement via des applications mobiles.
La néobanque à l’avantage d’offrir une possibilité d’ouverture de compte facile et très rapide. Les conditions sont peu nombreuses et l’on peut gérer son compte en temps réel. Les inconvénients majeurs de cette dématérialisation sont l’absence d’interlocuteur physique, ainsi que l’impossibilité d’émettre ou d’encaisser des chèques. Il existe de nombreuses néobanques pour entreprises, notamment Qonto ou Revolut.
Être à l’écoute de ses premiers clients
Pour prendre un bon départ, il faut savoir écouter les éventuelles remarques de vos premiers clients. Quitte même à les interroger sur leur ressenti. Ceci vous permettra de corriger ou d’améliorer certains points auxquels vous n’aviez pas songé.
Lever des fonds, c’est bien, mais faire du chiffre d’affaires c’est mieux
Il est parfois tentant d’avoir recours à des levées de fonds. Celà permet à l’entreprise d’augmenter son capital grâce aux apports d’investisseurs. Pourtant la seule véritable valeur ajoutée sans contrepartie reste votre chiffre d’affaire.
Vous l’aurez compris, avant de vous lancer, il est important de bien noter un certain nombre de choses qui pourront avoir un impact sur votre vie personnelle et professionnelle.